Tissus mous

Les chirurgies viscérales :

 

  • Corps étrangers oesophagiens
  • Hernie perinéale
  • Laparotomie exploratrice
  • Syndrome dilatation torsion de l'estomac
  • Shunt porto-systémique
  • Tumeur du foie
  • Corps étrangers oesophagiens
  • Hernie perinéale
  • Laparotomie exploratrice
  • Syndrome dilatation torsion de l'estomac
  • Shunt porto-systémique
  • Tumeurs du foie

Corps étrangers oesophagiens

Corps étrangers oesophagiens

- Les corps étrangers ingérés peuvent être des os, des jouets, des oreilles de porc…
- Un endoscope et des pinces sont généralement utilisés pour retirer un corps étranger œsophagien.
- Si l’endoscopie ne permet pas le retrait du corps étranger, la chirurgie est nécessaire.
- Un traitement précoce donne les meilleurs résultats.

Anatomie

L’œsophage est un tube musculeux qui s’étend de l’arrière de la gorge à l’estomac.
L’œsophage traverse tout le cou et le thorax.
L’œsophage a la capacité de faire progresser l’eau et les aliments vers l’estomac.

Corps étrangers œsophagiens

Les corps étrangers qu’ingèrent les chiens sont les os, les jouets et les oreilles de porc.
Les corps étrangers sont susceptibles de se coincer principalement dans 3 régions :

  • Base du cou à l’entrée de la cavité thoracique.
  • Base du cœur.
  • Au niveau du diaphragme.

A ces niveaux, l’œsophage est parfois plus étroit qu’ailleurs du fait des structures l’entourant.

Signes cliniques de corps étrangers œsophagiens

  • Bave
  • Régurgitations
  • Anorexie
  • Apathie et parfois fièvre

Retrait des corps étrangers œsophagiens

Un endoscope et des pinces sont généralement utilisés pour les retirer. La plupart des corps étrangers sont ainsi extractibles. Si le corps étranger possède des reliefs pointus, comme dans le cas d’un os, il peut être coincé.

Dans le cas où le corps étranger ne pourrait pas être retiré par endoscopie, une chirurgie est nécessaire.
La chirurgie doit être réalisée assez rapidement car plus l’objet reste coincé dans l’œsophage, plus celui-ci sera lésé.

Afin de le retirer, une intervention chirurgicale est nécessaire :
Si l’objet est situé à la base du cou, l’incision est située face inférieure du cou.
Si l’objet est logé à la base du cœur, le thorax est ouvert sur le coté droit.
Si l’objet est situé au niveau du diaphragme, le thorax est ouvert d’un coté ou de l’autre. Il est également possible d’ouvrir sur l’abdomen en face ventrale et de retirer l’objet en le faisant passer dans l’estomac.

Complications possibles

- Comme lors de toute chirurgie, des complications peuvent survenir. Bien que rare, un décès lors de l’anesthésie peut survenir. Grâce à l’utilisation de protocoles anesthésiques modernes et d’appareils de monitorage (ECG, oxymétrie pulsée), le risque est minimisé.
- Une infection est possible car l’œsophage « contaminé » est incisé. Des antibiotiques seront administrés pendant l’intervention et en post-opératoire pour prévenir d’une infection. Si elle survient, les signes apparaissent 2 à 5 jours après l’intervention. Une chirurgie d’urgence est alors nécessaire.
- Une œsophagite ou des brûlures d’estomac intenses peuvent apparaître sous la forme clinique de régurgitations de liquides ou d’aliments.
- Une accumulation de liquide ou sérome sous la peau peut occasionnellement apparaître. Il se résorbe seul avec le temps, mais peut parfois nécessiter une ponction.
- Une sténose (rétrécissement) de l’œsophage peut empêcher les aliments de passer. Le risque de sténose est lié aux lésions générées par le corps étranger. Le signe majeur est la présence de régurgitations. Dans ce cas, un cathéter spécial avec ballonnet est utilisé pour dilater l’oesophage.

Hernie perinéale

Hernie périnéale

- La hernie périnéale existe chez le chien comme chez le chat et consiste en un déplacement d’organes pelviens et/ou abdominaux (intestin grêle, rectum, prostate, vessie ou graisse) dans la région entourant l’anus et appelée périnée.
- La meilleure méthode de traitement utilise une technique utilisant un lambeau de muscle obturateur interne.
La castration doit toujours être réalisée afin de permettre une régression de la taille de la prostate et une diminution des efforts durant l’émission des selles.
- La réussite dépend pour partie de l’expérience du chirurgien.

Anatomie

Le diaphragme pelvien est un groupe de muscles attachés ensemble et qui entourent l’anus.
Le diaphragme pelvien est constitué des muscles élévateurs de la queue, coccygien latéral et sphincter anal externe.
Ce diaphragme est un obstacle qui maintient les organes internes comme les intestins, la prostate et la vessie en place.

Hernie périnéale, définition et signes cliniques

Une hernie périnéale est une affection touchant les chiens comme les chats et consiste en un déplacement des organes pelviens et/ou abdominaux (intestin grêle, rectum, prostate, vessie ou graisse) dans la région entourant l’anus et appelée périnée.

Cette pathologie apparaît suite à un affaiblissement des muscles constituant le diaphragme pelvien.
Les signes évocateurs sont des difficultés à uriner ou à émettre les selles, constipation, et gonflement autour de la région anale.

Causes de hernie périnéale

Les causes d’apparition de cette pathologie ne sont pas encore totalement connues.
La grande majorité des cas concerne des chiens mâles, non castrés, d’âge moyen ou âgés. La cause la plus probable est un augmentation de la taille de la prostate sous influence hormonale chez l’animal non stérilisé. Les efforts dus à cette prostate fragilisent le diaphragme pelvien.
Les autres causes théoriques de hernie périnéale incluent des facteurs anatomiques, un trouble hormonal, des lésions des nerfs du diaphragme pelvien, et des efforts dus à une maladie rectale.

Diagnostic

Le diagnostic est réalisé par palpation rectale digitée.
Des clichés radiographiques et/ou une échographie permettent de définir le contenu herniaire.

Déroulement de l’intervention

Une hernie périnéale n’est pas une chirurgie d’urgence, mais si la vessie se situe dans la hernie, un traitement d’urgence est nécessaire, car l’animal ne peut plus uriner.

La meilleure méthode de traitement utilise une technique utilisant un lambeau de muscle obturateur interne. Cette technique recrée un diaphragme pelvien en utilisant le muscle transposé. Ce muscle est un muscle rotateur externe de la hanche qui peut être prélevé sans incidence sur l’utilisation du membre.

D’autres techniques sont réalisées en complément :

  • Colopexie : le colon est fixé sur la gauche de la paroi abdominale ce qui l’empêche de revenir appuyer sur le diaphragme réparé.
  • Cystopexie : la vessie est fixée sur la droite de la paroi abdominale pour éviter que prostate et vessie ne migrent dans le bassin.
  • Déférentopexie : les canaux déférents (conduits allant aux testicules) sont fixés dans le même but.

Ces interventions ne sont pas réalisées seules mais en complément de la technique de réparation de la hernie.
La castration doit toujours être réalisée afin de permettre une régression de la taille de la prostate et une diminution des efforts durant l’émission des selles.

Pronostic

La chirurgie est une réussite dans 80 % des cas.
Le succès de l’intervention dépend en partie de l’expérience du chirurgien.
Un échec entraîne une récidive de hernie et nécessite une nouvelle intervention.

Soins post-opératoires et convalescence

Dans les 10 à 15 jours post-opératoires, l’inflammation sur le site chirurgical aura disparue.
Des difficultés à émettre les selles sont présentes durant environ une semaine.
En 6 à 8 semaines, la cicatrisation est complète.
Des laxatifs diminuent les efforts et la constipation.
Des antalgiques sont administrés pour le confort de votre animal.
Le léchage de la plaie sera évité par le port d’une collerette.
Une activité restreinte de 3 à 4 semaines doit être mise en place. Les balades doivent être uniquement hygiéniques et en laisse, les jeux, sauts et courses étant proscrits.

Complications possibles

- Comme lors de toute chirurgie, des complications peuvent survenir. Bien que rare, un décès lors de l’anesthésie peut survenir. Grâce à l’utilisation de protocoles anesthésiques modernes et d’appareils de monitorage (ECG, oxymétrie pulsée), le risque est minimisé.
- Infection.
- Des difficultés lors de l’émission des selles peuvent être rencontrées par irritation et inflammation du rectum qui est situé à côté du site chirurgical ; un traitement est possible, et cela se résout rapidement.
- Une incontinence fécale est possible si la hernie est bilatérale par affaiblissement du sphincter anal. Cela est généralement transitoire.
- Une incontinence urinaire est rarement rencontrée sauf si la vessie est restée longtemps dans la hernie et qu’un étirement des nerfs soit présent. Cela est généralement réversible.

Laparotomie exploratrice

Laparotomie exploratrice

- L’exploration abdominale est une intervention à visée diagnostique et parfois thérapeutique.
- Les vomissements sont les premiers signes rencontrés dans une variété de maladies touchant le tractus digestif.
- Une fois l’intervention terminée, des soins intensifs sont nécessaires pour garantir une récupération optimale.

Introduction

La chirurgie de l’estomac et de l’intestin est fréquente. Les motifs d’intervention sur le tractus digestif incluent l’ingestion de corps étrangers, les tumeurs, les torsions intestinales, les intussusceptions, les dilatations, et la réalisation de biopsies intestinales. Différents examens diagnostiques sont réalisés auparavant afin de préciser la nature du problème.

Tout d’abord, une prise de sang est réalisée afin de déterminer la présence d'anomalies hépatiques, rénales, pancréatiques ou électrolytiques. Une numération-formule sanguine est réalisée pour rechercher des signes d’infection ou d’anémie. Des clichés radiographiques peuvent être très utiles pour indiquer l’existence d’un problème d’origine digestive. Néanmoins, ils ne donnent pas un diagnostic définitif et une échographie abdominale ou des radiographies avec produit de contraste peuvent être nécessaires.

Parfois ces examens ne permettent pas de conclure sur la nature du problème et une chirurgie exploratrice est nécessaire. Celle-ci peut être négative, les organes semblent tous normaux. Dans ce cas, des biopsies sont réalisées car les lésions à l’origine des signes cliniques peuvent être microscopiques. Il peut paraître étonnant de ne rien trouver qui soit curable chirurgicalement, mais il vaut mieux explorer qu’ignorer un problème létal sans intervention. Heureusement, la plupart des explorations abdominales révèlent une affection opérable.

Signes de maladie gastro-intestinale

Les vomissements sont les premiers signes d’une multitude de maladies affectant le tractus digestif. Si une obstruction intestinale est présente, il n’y a généralement pas de diarrhée associée, bien que ce soit possible. Si le problème est grave, comme l’ingestion d’un corps étranger, des vomissements aigus sont quasi systématiquement présents. Des signes chroniques, comme des vomissements ou diarrhées intermittents, associés éventuellement à une perte de poids, peuvent être dus à une maladie inflammatoire ou tumorale.

L’âge peut donner une indication sur le type de problème. Les corps étrangers sont plus fréquents chez les jeunes chiens et les tumeurs chez les chiens plus âgés. Le problème sous-jacent d’un animal peut nécessiter une exploration abdominale et parfois des biopsies de différents organes.

Exploration abdominale et chirurgie gastro-intestinale

La décision de laparotomie exploratrice repose souvent sur un examen radiographique ou échographique. Ces examens sont souvent suggestifs d’un problème spécifique touchant l’estomac ou les intestins. La chirurgie est alors réalisée pour confirmer la suspicion. Parfois, le remplissage gazeux anormal trouvé à la radiographie n’est pas du a une obstruction de l’intestin, et aucune anomalie majeure n’est rencontrée. Dans ce cas, l’animal peut avoir une forme d’infiltration virale ou tumorale, ou une infection bactérienne. Des biopsies sont alors réalisées afin de rechercher ces pathologies.

Bien qu’il puisse être déroutant de ne rien trouver de chirurgical, il est préférable d’explorer l’abdomen que d’ignorer un problème létal sans intervention. Heureusement, la plupart des explorations abdominales révèlent une affection curable chirurgicalement.

Si un corps étranger est trouvé dans l’estomac ou les intestins, l’objet est ôté en pratiquant une incision à son niveau. Si une portion de l’intestin est en voie de nécrose du fait du corps étranger, il est alors nécessaire de retirer une portion de tube digestif.

Dans l’éventualité d’une tumeur gastrique ou intestinale, son retrait sera réalisé si possible.
Un tube d’alimentation peut être nécessaire, surtout chez les animaux en état de dénutrition lié à une pathologie chronique. Il est généralement retiré 10 jours plus tard si l’animal va mieux.

Soins post-opératoires et convalescence

Après chirurgie, des soins intensifs sont nécessaires pour garantir une issue heureuse. Des perfusions et antibiotiques sont administrés pendant au moins 24 heures.
Des antalgiques sont administrés pour le confort de votre animal. Une surveillance est maintenue afin de s’assurer que l’animal ne développe pas de péritonite (infection abdominale), surtout si le tube digestif a du être incisé.
La réalimentation est démarrée 24 heures après la chirurgie en fonction des vomissements.
La plupart des animaux vont mieux en 2 à 4 jours. La récupération est complète en 2 semaines, mais la cicatrisation des tissus prends plus de temps.
Une activité restreinte de 3 à 4 semaines doit être mise en place. Les balades doivent être uniquement hygiéniques et en laisse, les jeux, sauts et courses étant proscrits.
Si votre animal présente un cancer et qu’une chimiothérapie est nécessaire, elle est habituellement débutée 2 semaines après, parfois plus tôt. Elle se déroule classiquement en 5 traitements espacés de 2 à 3 semaines.

Complications possibles

- Comme lors de toute chirurgie, des complications peuvent survenir. Bien que rare, un décès lors de l’anesthésie peut survenir. Grâce à l’utilisation de protocoles anesthésiques modernes et d’appareils de monitorage (ECG, oxymétrie pulsée), le risque est minimisé.
- L’infection est une complication peu fréquente puisque des techniques de stérilité stricte sont utilisées pendant l’intervention et que des antibiotiques sont administrés péritonite est un trouble sérieux mais heureusement rare. Elle est due à un lâchage des sutures intestinales au niveau de l‘incision et a la présence de contenu digestif dans l’abdomen.
- La période à risque se situe entre le deuxième et cinquième jours postopératoires. Une chirurgie d’urgence est alors nécessaire.
- Une intussusception peut suivre la chirurgie abdominale. L’intestin s’invagine alors sur lui-même lors de la reprise du transit. Une réintervention est alors nécessaire.
- Si une portion tumorale d’intestin a été retirée, une récidive est possible. Des métastases peuvent également apparaître.

Syndrome dilatation torsion de l'estomac

Syndrome dilatation torsion de l'estomac

- La dilatation de l’estomac est une maladie sérieuse et potentiellement fatale si un traitement rapide n’est pas mis en œuvre.
- Une décompression d’urgence de l’estomac et la fixation de ce dernier sur la paroi abdominale sont nécessaires.
- Le taux de survie après chirurgie est de 90 % si l’estomac n’est pas en voie de nécrose. Si une portion de l’estomac est dévitalisée, le taux de survie n’est plus que de 50 % malgré des traitements médicaux et chirurgicaux.
- Une chirurgie préventive réalisable sous laparoscopie est possible chez les chiens dont la race est prédisposée à cette affection.

Introduction

L’estomac est situé dans la partie crâniale de l’abdomen et est la première partie du tractus gastro-intestinal de l’abdomen. Le syndrome de dilatation torsion de l’estomac (SDTE) est une affection qui débute avec la distension de l’estomac par des aliments, des liquides comme l’eau de boisson, ou par de l’air en raison d’une respiration haletante. L’estomac tourne ensuite dans le sens des aiguilles d’une montre lorsqu’il est dilaté. La voie d’entrée de l’œsophage et la voie de sortie vers l’intestin sont occluses et les aliments, liquides et air ne peuvent ressortir. Des efforts de vomissement non-productifs s’ensuivent.

En raison de la torsion et du déplacement de l’estomac, l’apport sanguin peut être bloqué et tout ou une partie de la paroi de l’estomac peut mourir. Le risque de nécrose gastrique est d’autant plus grand que le temps de torsion a été long avant le traitement d’urgence.

Une autre conséquence est l’occlusion de la veine cave qui ramène le sang de tout l’arrière du corps et entraîne un choc. Le choc est une situation dans laquelle une perfusion insuffisante des organes est fatale si elle n’est pas traitée. Les signes cliniques sont une pâleur des muqueuses, une tachycardie, un pouls faible.

Les animaux en SDTE sont généralement très faibles et nécessitent un traitement agressif immédiat.
Moins fréquemment, les nerfs de l’estomac sont endommagés par la SDTE et entrainent une paralysie des muscles de la paroi de l’estomac. S’ensuit une dilatation chronique ne répondant à aucun traitement.

Traitement de la SDTE

Des voies veineuses sont placées et des fluides et médicaments administrés afin d’essayer de contrer l’état de choc. Des procédures de décompression sont ensuite mises en œuvre. Un anesthésique est administré et un tube et passé dans l’estomac via l’œsophage afin de vider l’estomac au maximum. Si le tube ne peut être passé dans l’estomac à cause de la torsion de l’œsophage, une grosse aiguille est placée dans l’estomac à travers la paroi abdominale afin d’amorcer la décompression.

Quand son état le permet, l’animal est opéré. Des signes de nécrose sont recherchés sur les organes. L’estomac est repositionné et peut être ancré sur le coté droit de l’abdomen pour prévenir les récidives. Parfois, une zone de nécrose est décelée sur l’estomac et nécessite son ablation. Lorsque trop d’estomac est touché, l’euthanasie peut être recommandée. Si l’estomac n’a pu être vidé par le tube œsophagien, il est alors ouvert pour être vidé.

Parfois, la rate est également tordue et des caillots sanguins se sont développés dans ses vaisseaux. L’ablation de la rate (splénectomie) est alors nécessaire. Les chiens peuvent vivre normalement sans rate.

L’animal peut aussi présenter des troubles du rythme cardiaque. Ils sont présents dans environ 40 % des cas si un problème de rate nécessite son ablation. Ces troubles peuvent être létaux et nécessitent un traitement particulier.

Soins post-opératoires et convalescence

Après chirurgie, des soins intensifs sont nécessaires pour espérer une issue heureuse. Des perfusions et des antibiotiques sont administrés durant au moins 24h. La pression artérielle est surveillée régulièrement. L’ECG est surveillé pendant et après la chirurgie, afin de déceler précocement les arythmies pour les traiter si besoin car elles peuvent être, bien que peu fréquemment, fatales.

Des signes de coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) sont recherchés. Dans ce cas, le mécanisme de coagulation s’emballe et des caillots se forment n’importe où, une défaillance multiorganique apparaît ensuite avec un défaut de coagulation. La CIVD est souvent fatale, d’où la nécessité d’un traitement précoce.

En général, environ 90 % des animaux présentant un SDTE survivent s’ils sont traités rapidement. 10 à 14 jours après, la majorité des patients vont très bien. Si une portion de l’estomac est morte et doit être retirée, le taux de survie n’est plus que d’environ 50 %.

Une activité restreinte de 3 à 4 semaines doit être mise en place afin que les sutures de l’estomac ne cèdent pas. Les balades doivent être uniquement hygiéniques et en laisse, les jeux, sauts et courses étant proscrits.
Après que l’animal ait présenté un SDTE, la ration alimentaire doit être divisée en 2 à 3 repas et l’exercice limité, 2 heures après le repas, afin d’éviter les ballonnements (la torsion ne peut plus se produire du fait de l’opération). La dilatation chronique est un problème possible suite à un tel épisode.

Complications possibles

- Comme lors de toute chirurgie, des complications peuvent survenir. Bien que rare, un décès lors de l’anesthésie peut survenir. Grâce à l’utilisation de protocoles anesthésiques modernes et d’appareils de monitorage (ECG, oxymétrie pulsée), le risque est minimisé.
- L’infection est une complication peu fréquente puisque des techniques de stérilité strictes sont utilisées pendant l’intervention et que des antibiotiques sont administrés.
- Arythmie cardiaque.
- La CIVD entrainant une défaillance multiorganique, des troubles de la coagulation et souvent la mort.
- Lâchage de l’attache de l’estomac sur la paroi (gastropexie) dans moins de 5 % des cas.
- Dilatation chronique. Peu fréquente, elle est due à un défaut fonctionnel du muscle de l’estomac. Des médicaments peuvent être administrés, mais l’efficacité se limite à 50 % des cas. L’aspect clinique est similaire au SDTE, mais l’estomac ne se tord pas.
- Du fait de la grande variabilité de l’état des animaux présentant un SDTE, il est difficile de prévoir si votre animal va présenter des complications post-opératoires. En général, les animaux avec une nécrose gastrique se portent beaucoup moins bien que ceux avec un traumatisme minimal.

Pronostic

En cas de prise en charge rapide, environ 90 % des chiens traités et opérés survivent.
Si au moment de l’intervention une portion de l’estomac est morte, les chances de survie sont de 50 %.

Chirurgie prophylactique (préventive)

- Une chirurgie préventive peut être réalisée afin de minimiser les risques de SDTE chez les sujets à risque comme les Dogue Allemands, Berger Allemands, Irish Wolfhounds, Dobermans et autres chiens à grand thorax étroit. Les Dogue Allemands sont les plus à risque et une étude montre que 25 % d’entre eux dilatent durant leur vie.
- Cette chirurgie peut être faite dès l’âge de 6 mois. Elle présente peu de risques, le temps anesthésique et l’hospitalisation sont plus courts, et le coût moindre que lors de SDTE.
- Cependant, il faut garder à l'esprit que la meilleure prévention de la SDTE reste l'utilisation d'une alimentation de bonne qualité, le fractionnement des repas, et l'interdiction d'exercice après les repas, notamment après le repas du soir.

Shunt porto-systémique

Shunt porto-systémique

- Un shunt porto systémique (ou porto-cave) est un vaisseau anormal qui permet au sang de court-circuiter le foie. Le sang n’est donc plus filtré par le foie.
- Les concentrations d’acides biliaires après un repas chez les animaux présentant un shunt sont supérieures à 100.
- La chirurgie est indiquée lors de shunt et le taux de succès est de 85 %.

Anatomie des shunts et physiologie

Chez le fœtus, un shunt (appelé canal veineux) est présent afin de dévier le sang du foie vers le placenta afin que l’organisme maternel le filtre.

Le shunt se ferme dans les trois jours après la naissance et le foie du chiot prend le relais. Il arrive que cette fermeture ne se produise pas.

Un shunt portosystémique est un vaisseau anormal qui permet au sang de court-circuiter le foie. Le sang n’est donc plus filtré par le foie. Comme moins de sang passe par le foie, ces animaux présentent un petit foie. Il existe plusieurs localisations de shunts portosysémiques découvertes lors de l’intervention, regroupables en 2 groupes :

  • les shunts situés dans le foie (shunt intrahépatique) plus souvent trouvés chez les chiens de grande race.
  • les shunts situés en dehors du foie (shunt extrahépatique) retrouvés chez les chiens de petite race.

Signes cliniques

Comportement anormal après les repas.
Piétinement et errance.
Poussée de la tête contre les murs.
Episodes de cécité.
Convulsions.
Faible gain de poids.
Retard de croissance.
Léthargie et sommeil excessif.
Difficultés à uriner du fait de la formation de calculs urinaires.

Les signes sont variables : certains animaux présentent beaucoup de signes et d’autres très peu.
Certains chiens ne présentent de signes qu’en vieillissant.

Diagnostic

Différents tests sanguins peuvent être réalisés pour porter le diagnostic de shunt portosystémique.
Le taux d’acide biliaire est souvent élevé, principalement après un repas (plus de 100). D’autres maladies, comme une dysplasie microvasculaire, une maladie hépatique généralisée, et un shunt acquis suite à une cirrhose hépatique, peuvent aussi faire augmenter les acides biliaires.

Actuellement, l'angioscanner est l'examen de choix pour un diagnostic définitif des shunts portosytémiques. C'est la technique la plus sûre pour diagnostiquer les shunts, qu'ils soient intra ou extra-hépatiques, c'est aussi le seul examen qui permet normalement de différencier avec certitude la nature du shunt. L'angioscanner permet aussi de faire une planification précise de l'acte chirurgical. La grande disponibilité des scanners en médecine vétérinaire rend désormais cet examen très facilement réalisable.

Angioscanner Abdominal pour le diagnostic d'un shunt porto cavescanner 3D VR shunt porto cave

L’échographie permet souvent de localiser le shunt.
Généralement, les shunts sont visibles lors de chirurgie.
Parfois, des shunts acquis multiples dus à une maladie hépatique évoluée sont découverts, et aucun traitement chirurgical n’est possible (les greffes de foie ne se font pas chez le chien).
Lorsque le shunt n’est pas visible pendant la chirurgie, un produit de contraste est injecté dans une veine et des radiographies sont prises afin de visualiser le shunt.

Déroulement de l’intervention

Lorsque c’est possible, les animaux sont stabilisés avant la chirurgie. Cela implique une alimentation et des traitements spécifiques.
Des antibiotiques : car les bactéries filtrées habituellement par le foie circulent librement dans l’organisme.
Le lactulose permet de fixer les toxines, comme l’ammoniaque dans les selles, et accélère le transit afin que les toxines soient rapidement expulsées.
Une alimentation pauvre en protéines est donnée afin de diminuer les toxines nerveuses.

La chirurgie est le traitement de choix lors de shunt portosytémiques.

  • Lorsque le shunt est extrahépatique, un anneau appelé constricteur améroïde ou un dispositif rétractable de type cellophane est mis en place autour du vaisseau. Ces dispositifs se ferment progressivement en quelques semaines.
  • Lorsque le shunt est intrahépatique, la chirurgie est plus compliquée. Ces shunts sont plus rares et intéressent surtout les chiens de grande race. Plusieurs interventions lourdes et complexes sont parfois nécessaires. Peu d'équipes au monde sont actuellement capables de traiter les shunt intra-hépatiques, au contraire des shunts extrahépatiques pour lesquels la chirurgie est bien codifiée.

Complications possibles

- Comme lors de toute chirurgie, des complications peuvent survenir. Bien que rare, un décès lors de l’anesthésie peut survenir. Grâce à l’utilisation de protocoles anesthésiques modernes et d’appareils de monitorage (ECG, oxymétrie pulsée), le risque est minimisé.
- Une hypertension portale sur les vaisseaux allant au foie peut provoquer une accumulation de liquide dans l’abdomen. Une hypertension trop importante après la fermeture du shunt peut entrainer le décès de l’animal.
- Environ 15 % des animaux ayant subi une intervention développent de petits shunts acquis qui fonctionnent comme l’ancien et peuvent nécessiter un traitement médical au long terme.
- L’infection est rare mais possible.
- Des convulsions peuvent apparaître dans les 3 à 5 jours post-chirurgie :
    - Convulsions causées par hypoglycémie, facilement traitées.
    - Convulsions par perturbation métabolique au niveau cérébral plus difficiles à traiter.

Soins post-opératoires

Après intervention, une alimentation pauvre en protéines devra être donnée jusqu’à normalisation du taux d’acides biliaires.
Le lactulose et les antibiotiques sont donnés pendant une dizaine de jours après la chirurgie.

Pronostic

Le taux de succès est de 85 % environ. L’animal va mieux en 10 à 15 jours.

Tumeurs du foie

Tumeurs du foie

- Les grandes tumeurs isolées du foie ont souvent une tendance faible à métastaser dans d’autres parties de l’organisme et sont propices à un retrait chirurgical.
- Les tumeurs du foie peuvent être à l’origine de signes divers comme des vomissements, une perte de poids, une baisse d’appétit, de la léthargie ou des muqueuses pâles.
- Le pronostic chez les animaux opérés est bon lorsque la tumeur est unique et délimitée et qu’il est possible de l’enlever dans sa totalité.

Types tumoraux

Les tumeurs métastatiques sont celles qui, à partir d’une tumeur initiale, se répandent ailleurs dans l’organisme. Par exemple, un chien avec tumeur de la rate qui s’est étendue au foie.

Les tumeurs métastatiques du foie sont généralement multiples. Si votre animal présente des masses hépatiques multiples, cela peut être des nodules bénins dont le pronostic est bon et qui ne nécessitent pas d’être retirés.

Les tumeurs primaires du foie prennent origine dans le tissu hépatique.
La tumeur primaire la plus fréquente est le carcinome hépatocellulaire.
Ces tumeurs ne se répandent généralement pas, mais envahissent le tissu hépatique.

Signes cliniques

  • Vomissements.
  • Perte d’appétit.
  • Perte de poids.

Au début, il peut ne pas y avoir de signes, mais votre vétérinaire peut découvrir la tumeur à l’occasion d’une échographie ou d’une radiographie réalisée pour une autre raison.

Tests diagnostics

Une numération formule sanguine et une biochimie sanguine sont réalisées afin de vérifier le bon fonctionnement des organes internes.
Analyse urinaire.
Radiographies thoraciques.
Echographie abdominale.
Scanner abdominal.
Une biopsie à l’aiguille fine de la masse est parfois recommandée.

Tumeurs métastatiques du foie

Un diagnostic de cancer ne peut être définitivement posé qu’après biopsie et analyse histopathologique.
S’il n’y a pas de signes de tumeur primitive dans l’organisme et que des nodules multiples sont présents dans le foi, une biopsie par méthode mini-invasive sous échographie est réalisée. Cela permet à l’animal de rentrer rapidement chez lui. Cette biopsie permet de confirmer ou de réfuter l’hypothèse de cancer.

Tumeurs primitives du foie

La chirurgie peut être recommandée dans ce cas, notamment pour les tumeurs bénignes ou pour les tumeurs cancéreuses, s’il n’y a pas preuve d'évolution métastatique.
Plus de la moitié du foie peut être retirée sans danger si cela est nécessaire, et le foie se régénérera.
La tumeur est retirée par une incision sur l’abdomen (laparotomie).

Tumeur primitive du foie

Exceptionnellement, il peut être nécessaire d’étendre l’incision au thorax (sternotomie).

Soins post-opératoires

Des soins sont prodigués à votre animal, le contrôle de la douleur post-opératoire est gérée avec des antalgiques de niveau 3. Une fluidothérapie est mise en place afin de maintenir votre animal hydraté.
Des antibiotiques sont donnés avant et pendant l’intervention.

Chez vous, des médicaments seront prescrits pendant quelques jours.
L’activité est limitée pendant 3 semaines après la chirurgie si une incision de la paroi abdominale a été réalisée, 6 semaines en cas de sternotomie.
Vous devez surveiller la respiration de votre animal, ainsi que la couleur de ses muqueuses qui doivent être rose.
 

Surveillez les signes d’infection.
Empêchez-le de lécher la plaie (un tee-shirt peut être une bonne solution).
Un traitement spécifique du type de tumeur peut être recommandé en fonction des résultats de l’analyse. Il n’est pas nécessaire pour les carcinomes hépatocellulaires.

Complications possibles

- Comme lors de toute chirurgie, des complications peuvent survenir. Bien que rare, un décès lors de l’anesthésie peut survenir. Grâce à l’utilisation de protocoles anesthésiques modernes et d’appareils de monitorage (ECG, oxymétrie pulsée), le risque est minimisé.
- L’infection est une complication peu fréquente.
- Lorsqu’un sérome (accumulation de liquide sous la plaie) se forme, il disparaît en 3 à 4 semaines.
- L’hémorragie interne est rare.
- Métastases tumorales, selon le type et l’avancement de la tumeur.

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